On les croise en bord de mer, à la campagne ou en plein cœur des villages. Ces bâtisses aux murs en pierre, toits d’ardoise et volumes généreux font partie intégrante du paysage de la région Bretagne. Qu’il s’agisse d’une longère, d’un penty, d’une maison de maître ou d’un ancien logement de pêcheur, chacune possède un style unique et un charme qui traverse les époques. Que vous soyez en train de chercher une maison à vendre, que vous souhaitiez rénover la vôtre ou que vous vous interrogiez sur les caractéristiques de ces habitations traditionnelles, ce guide vous donnera toutes les clés. On y parle styles, matériaux, rénovation, déco, prix, confort moderne, patrimoine architectural… bref, tout ce qui fait qu’une maison bretonne n’est jamais une maison comme les autres.

En bref, voici les points les plus importants à retenir :
- Les maisons bretonnes se distinguent par une architecture pensée pour durer : pierre de taille, toit en ardoise à double pente, murs épais et charme authentique.
- Il existe plusieurs styles typiques : longère, penty, maison de pêcheur, maison de maître, malouinière et maison néo-bretonne, chacun ayant ses particularités.
- Rénover ce type de bien demande de concilier confort moderne et respect du cachet traditionnel, tout en anticipant les contraintes techniques et réglementaires.
- Côté décoration, l’esprit breton s’invite avec des matériaux naturels, des teintes douces et une ambiance chaleureuse, sans tomber dans le cliché.
- Le marché immobilier breton attire pour son cadre de vie et son authenticité, avec des maisons très convoitées pour une vie de famille ou un projet de résidence secondaire.
Pour aller plus loin et tout savoir sur cet article, je vous invite à lire l’article.
Sommaire
Un patrimoine architectural unique au cœur de la Bretagne

Qu’est-ce qu’une maison bretonne ?
Quand on pense aux maisons bretonnes, on imagine tout de suite ces bâtisses robustes en granit, au toit d’ardoise et aux volets colorés. Mais au-delà de l’image de carte postale, ces maisons sont le reflet d’un patrimoine architectural profondément ancré dans l’histoire de la région. Elles ont été pensées pour résister aux vents du large, s’adapter au climat humide et accueillir des familles entières dans un même lieu de vie. Construites en pierre de taille, souvent orientées plein sud, elles jouent avec la lumière naturelle tout en gardant la chaleur à l’intérieur.
Ces maisons traditionnelles, qu’elles soient modestes ou imposantes, sont réparties sur tout le territoire breton. Du petit penty rural à la maison de maître en ville, chaque typologie correspond à un usage, un statut social, ou un mode de vie local. Ce sont ces différences qui font la richesse du style breton.
Pourquoi sont-elles si particulières ?
D’abord, parce qu’elles utilisent des matériaux locaux : granit, schiste, bois, chaux. Rien n’est importé, tout vient du sol breton. Ensuite, leur architecture est pensée pour durer. Les toitures à double pente en ardoise évacuent rapidement l’eau, les murs épais assurent une isolation naturelle, et les ouvertures, souvent petites, protègent du vent tout en apportant juste ce qu’il faut de lumière.
Ces maisons sont aussi symboliques. Elles racontent la vie des pêcheurs, des agriculteurs, des familles nombreuses ou des notables locaux. C’est ce mélange entre style architectural, fonctionnalité et histoire qui leur donne autant de caractère. On ne vit pas dans une maison bretonne comme dans une maison ordinaire. On s’y enracine, on la transmet, on la respecte.
Les 6 grandes familles de maisons traditionnelles en Bretagne
1. La longère bretonne : la maison de campagne par excellence
C’est sûrement la plus emblématique. La longère bretonne, comme son nom l’indique, est une maison allongée, construite à l’horizontale. On la trouve principalement dans les zones rurales, posée au milieu des champs ou d’un hameau, toujours tournée vers le sud pour profiter de la lumière naturelle.
Elle est faite de pierre locale, souvent du granit ou du schiste, avec un toit en ardoise à double pente. Ce qui frappe, c’est sa simplicité : un seul niveau, une façade uniforme percée d’ouvertures régulières, et parfois un escalier extérieur menant à un grenier ou une pièce aménagée. À l’intérieur, les pièces s’enchaînent les unes à la suite des autres.
La longère était avant tout une maison de famille et de travail, où l’habitation côtoyait l’étable ou le cellier. Aujourd’hui encore, elle attire pour son cachet, son espace et son côté typique de la région.
2. Le penty : simplicité et authenticité
Le penty (qui signifie « petite maison » en breton) est la version compacte de la longère. On en trouve beaucoup dans le Finistère. Ces petites maisons traditionnelles servaient souvent de résidence secondaire ou de logement d’appoint pour des pêcheurs, artisans ou saisonniers.
Avec ses murs en pierre de taille, son toit en pente raide et ses volets colorés, le penty dégage un charme fou. C’est une maison typique à la fois modeste et pleine de caractère. Son format réduit plaît particulièrement aux amateurs de rénovation ou aux jeunes nouveaux propriétaires en quête d’un bien authentique mais à taille humaine.
3. La maison de pêcheur : le charme côtier
Souvent accolées les unes aux autres, les maisons de pêcheur forment des alignements pittoresques dans les ports et villages côtiers de Bretagne. On les reconnaît à leur silhouette simple, leur façade en pierre claire, leur toiture en ardoise, et leurs volets qui claquent au vent.
Elles étaient conçues pour résister aux tempêtes, avec des murs épais, des ouvertures étroites, et un étage pour stocker les filets ou sécher les vêtements. Aujourd’hui, elles sont très recherchées pour leur style architectural et leur ambiance bord de mer.
Elles ont souvent été rénovées pour offrir un confort moderne tout en conservant leur âme : sol en tomettes, poutres apparentes, murs en pierre.
4. La malouinière : noblesse et prestige
Direction la côte nord, du côté de Saint-Malo. Là, on découvre la malouinière, une grande demeure construite aux XVIIe et XVIIIe siècles par les riches armateurs malouins. Elle servait de maison de campagne pour les familles bourgeoises.
C’est une maison imposante, avec une toiture en pavillon, de hautes cheminées, une façade symétrique, souvent flanquée de jardins à la française. Elle incarne le prestige et l’élégance du patrimoine breton.
Les malouinières font aujourd’hui partie des maisons les plus prestigieuses de la région, conservées pour leur patrimoine architectural et leur histoire.
5. La maison de maître : élégance urbaine
Un peu partout en Bretagne, dans les villes comme dans les bourgs, on trouve ces grandes maisons de maître, bâties au XIXe siècle par les notables, les propriétaires terriens ou les industriels.
Elles se distinguent par leur façade en pierre bien ordonnée, leurs fenêtres symétriques, leurs escaliers extérieurs parfois monumentaux, et un toit en ardoise haut perché. À l’intérieur, les volumes sont généreux, les plafonds hauts, les planchers anciens.
Ces maisons allient confort, prestige et valeur patrimoniale. Beaucoup ont été transformées en logements familiaux ou divisées en appartements.
6. La maison néo-bretonne : tradition revisitée
Apparue dans les années 1960, la maison néo-bretonne est une interprétation contemporaine des modèles traditionnels. Elle emprunte les codes esthétiques des longères, malouinières ou maisons de pêcheur, mais avec les techniques de construction modernes de l’époque.
Toit à deux pentes, lucarnes habillées de granit, volets bleus, enduit clair… Elle est omniprésente dans les lotissements bretons. Si certains la critiquent pour son manque d’authenticité, elle reste très prisée pour sa fonctionnalité, son bon rapport qualité-prix, et sa facilité d’entretien.
Rénover une maison bretonne : conseils, étapes et erreurs à éviter

Rénovation et respect de l’architecture locale
Rénover une maison bretonne, c’est un peu comme marcher sur un fil : il faut trouver l’équilibre entre modernité et respect du patrimoine. Ces bâtisses ont du cachet, mais aussi leurs contraintes. Le but, ce n’est pas de tout casser pour faire du neuf, mais plutôt de composer avec l’existant pour créer un lieu de vie confortable.
Avant de commencer les travaux de rénovation, mieux vaut observer la maison dans le détail : où sont les murs porteurs ? Quelle est l’état de la toiture ? Y a-t-il des problèmes d’humidité ? Les vieilles pierres peuvent cacher de bonnes surprises… ou quelques galères. Faire appel à un architecte ou à un artisan local, qui connaît bien les spécificités régionales, peut éviter bien des erreurs.
Certaines maisons sont soumises à des règles de conservation si elles sont situées dans une zone protégée. Dans ce cas, mieux vaut vérifier ce qui est possible ou non avant de se lancer.
Travaux de rénovation essentiels
Les maisons anciennes sont pleines de charme, mais côté isolation, ce n’est pas toujours ça. Si on veut éviter de grelotter en hiver ou de voir la facture d’énergie s’envoler, il faut commencer par la toiture. Une bonne isolation sous ardoise ou chaume peut tout changer. Viennent ensuite les murs et les fenêtres, souvent petites et simples vitrage.
Dans la plupart des cas, il faut aussi reprendre toute l’installation électrique et revoir la plomberie. Ces postes sont invisibles mais essentiels pour transformer une vieille maison en maison bretonne rénovée et confortable.
Côté aménagement, certaines longères ou maisons de pêcheur ont une organisation en enfilade ou des pièces très petites. Il peut être intéressant d’abattre certaines cloisons ou d’ouvrir les espaces, à condition de respecter l’esprit du lieu.
Allier tradition et modernité
C’est l’enjeu principal. Comment apporter un confort moderne sans trahir l’âme de la maison ? Beaucoup choisissent d’installer une extension en bois à l’arrière, ou de faire entrer la lumière par une verrière. D’autres conservent les matériaux anciens tout en les associant à un mobilier épuré.
L’ajout d’un escalier extérieur en métal ou bois peut aussi redonner une seconde vie à un ancien accès devenu inutile, tout en gardant l’allure authentique de la bâtisse.
Quelques idées simples pour moderniser sans tout changer :
- Garder les murs en pierre apparente dans le salon
- Poser un poêle à bois dans une ancienne cheminée
- Choisir un sol en béton ciré ou bois brut dans les pièces de vie
- Créer des contrastes entre ancien et neuf avec les matériaux
Rénover une maison bretonne, c’est souvent un coup de cœur. Et quand c’est bien fait, ça devient un véritable lieu de vie, chaleureux, fonctionnel, et unique.
Décorer sa maison bretonne : idées pour insuffler l’esprit de la région
Le style breton revisité
Pas besoin de tout repeindre en bleu et blanc pour évoquer la Bretagne dans son salon. L’esprit breton en déco, c’est une ambiance qui respire la mer, la terre et le bois, avec une bonne dose de simplicité. Ce style se reconnaît par des couleurs douces, des matériaux naturels, et un goût pour l’authentique.
Dans une maison traditionnelle, on joue souvent avec les contrastes. Le vieux mur en granit peut cohabiter avec une étagère contemporaine, une poutre apparente peut mettre en valeur un canapé moderne. C’est ce mélange entre ancien et neuf qui fait tout le charme.
Matériaux et teintes à privilégier
Pour faire ressortir le caractère chaleureux d’une maison bretonne, rien de mieux que des textures brutes. Le bois, la pierre, le lin ou encore la céramique artisanale ont toute leur place dans cette déco inspirée par la mer et les paysages.
Côté couleurs, on reste souvent dans une palette sobre :
- Blanc cassé et beige pour les murs
- Bleu ardoise, gris clair ou vert sauge pour les meubles
- Quelques touches de rouge breton ou de jaune moutarde pour réveiller l’ensemble
Dans les maisons de pêcheur, les volets colorés à l’extérieur se retrouvent parfois à l’intérieur sous forme d’objets déco ou de cadres anciens.
Créer un intérieur chaleureux
Une maison bretonne n’est jamais froide. Elle est pensée pour accueillir, se retrouver, vivre en famille. Pour renforcer ce cadre de vie convivial, mise sur :
- Des textiles naturels : plaids en laine, rideaux en lin, coussins brodés
- Une lumière douce : lampes en osier, suspensions en verre, bougies
- Quelques objets de caractère : maquettes de bateaux, cadres anciens, photos de famille, mobilier chiné
On évite le total look « bord de mer » à la mode, et on préfère des petites touches bien dosées. C’est là qu’on reconnaît les idées déco réussies : elles donnent du style sans en faire trop.
Que ce soit dans un penty, une maison de maître ou une longère, la décoration vient sublimer ce qui existe déjà. Elle ne masque pas, elle révèle.
Acheter ou vendre une maison bretonne : ce qu’il faut savoir
Où trouver une maison bretonne à vendre ?
Envie de s’installer en Bretagne ou de s’offrir un pied à terre de caractère ? Les maisons bretonnes à vendre ne manquent pas, encore faut-il savoir où chercher. Si vous visez l’authenticité, jetez un œil du côté du Morbihan, du Finistère ou de la Côte d’Émeraude. On y trouve encore de nombreuses longères, penty ou maisons de pêcheur.
Les agences locales sont souvent les mieux placées pour repérer les pépites, comme Demeures Marines ou l’agence Meej Architecture, spécialisée dans les bâtisses typiques de la région. Les plateformes immobilières classiques permettent aussi de filtrer par type de bien, localisation ou matériaux (ex. pierre, ardoise).
Dans tous les cas, plus la maison est typique, bien située et bien rénovée, plus elle attire… et plus le prix grimpe.
Le marché immobilier breton
Bonne nouvelle : acheter une maison en Bretagne, c’est encore possible à des prix abordables, surtout en s’éloignant un peu du littoral. Mais la demande est là, en particulier pour les biens anciens avec du cachet et du potentiel.
Voici quelques repères :
- En campagne bretonne, une longère à rénover peut démarrer autour de 100 000 €
- Sur la côte, une maison de pêcheur rénovée peut dépasser les 300 000 €
- Les maisons de maître ou malouinières atteignent facilement le million selon leur état et leur emplacement
Les nouveaux propriétaires cherchent de plus en plus un cadre de vie agréable, loin du stress urbain, avec espace et authenticité. La Bretagne coche toutes les cases.
Ce que recherchent les nouveaux propriétaires
Ceux qui achètent une maison bretonne aujourd’hui ne cherchent pas juste un toit. Ils veulent :
- Une maison de famille pleine de charme
- Un lieu de vie de famille, où accueillir et transmettre
- Un cadre naturel entre mer et campagne
- Une maison déjà rénovée ou au fort potentiel
Ce type de bien attire aussi les personnes en quête de reconversion, les télétravailleurs ou les investisseurs en location saisonnière.
Avant de vendre, il peut être utile de valoriser les atouts de la maison : sa situation, ses matériaux traditionnels, son histoire, ou encore sa proximité avec la mer ou un village.
Ce qui rend une maison bretonne unique : les caractéristiques incontournables
Architecture et matériaux typiques
Quand on entre dans une maison bretonne, on sent tout de suite qu’elle n’a rien d’ordinaire. Ce n’est pas qu’une question de style, mais aussi de matériaux et de techniques de construction. Tout est pensé pour durer, pour résister, pour s’adapter au climat de la région Bretagne.
Le plus courant ? Les murs en pierre de taille, souvent en granit ou en schiste, montés à la main, parfois il y a plusieurs siècles. Ces murs sont épais, ce qui garantit une excellente isolation naturelle. L’hiver, ils gardent la chaleur. L’été, ils conservent la fraîcheur. Un vrai atout quand on cherche à faire des économies d’énergie.
Autre point fort : la toiture. Elle est presque toujours en ardoise à double pente, pour que la pluie glisse sans stagner. C’est une signature régionale, aussi fonctionnelle qu’esthétique. Dans certaines maisons plus anciennes, on trouve encore un toit de chaume, vestige d’une époque où l’herbe était l’un des seuls matériaux disponibles.
Détails qui font la différence
Au-delà des grandes lignes, ce sont les petits éléments architecturaux qui rendent chaque maison typique vraiment unique. Par exemple :
- Un escalier extérieur en granit, utilisé autrefois pour accéder aux greniers ou chambres
- Des ouvertures étroites, souvent encadrées de pierre, qui protègent du vent
- Des volets colorés qui rappellent les maisons de pêcheur
- Une cheminée massive trônant au centre de la maison
- Un jardin clos de murs appelé « courtil », à l’abri des regards et du vent
Même si la disposition intérieure varie selon les styles, les pièces sont généralement compactes mais fonctionnelles, avec une vraie logique d’utilisation de l’espace. Dans une longère par exemple, les pièces s’enchaînent en longueur, alors que dans une malouinière, tout est centré autour d’un axe de symétrie.
Ces caractéristiques ne sont pas figées. On les retrouve adaptées, transformées, réinterprétées selon les époques et les besoins des habitants. Mais elles restent toujours fidèles à l’identité bretonne.