Chaque année, des milliers d’habitations situées en zone inondable subissent ce type d’inondation, provoquant des dégâts matériels considérables. Mais une question cruciale se pose : êtes-vous couvert par votre assurance habitation ? Entre garanties, conditions de reconnaissance en catastrophe naturelle, franchises et exclusions, il est parfois difficile de comprendre quelles indemnisations sont possibles.
Quels sont vos droits en tant qu’assuré ? Comment déclarer le sinistre et éviter un refus de prise en charge ? Ce guide vous explique tout : de la déclaration à l’expertise, en passant par les travaux de réparation et les solutions de prévention.

- Que faire immédiatement en cas d’inondation de votre maison ?
- Quels sont les risques liés à la remontée de nappe phréatique ?
- Quelle couverture d’assurance en cas de remontée de nappe phréatique ?
- Comment prévenir les risques d’inondation dans votre maison ?
- Quelles aides sont disponibles après une inondation ?
- Comment déclarer un sinistre d’inondation ?
- Quels dommages causés par la remontée de nappe phréatique ?
- Conclusion : Anticiper et se protéger face aux remontées de nappes phréatiques
Que faire immédiatement en cas d’inondation de votre maison ?
Quand l’eau envahit votre maison à cause d’une remontée de nappe phréatique, chaque minute compte. Avant de penser à l’assurance habitation, il faut d’abord limiter les dégâts et assurer votre sécurité. Voici les réflexes à avoir tout de suite pour la prévention des inondations et éviter un dégât des eaux.
1. Sécuriser les lieux et les occupants
La priorité, c’est d’éviter tout danger :
- Coupez l’électricité et le gaz pour éviter tout risque d’électrocution ou d’explosion.
- Ne marchez pas dans l’eau sans protection (bottes en caoutchouc, gants) pour éviter les infections.
- Évacuez si nécessaire, surtout si l’eau monte rapidement et atteint les pièces de vie.
2. Limiter les dégâts matériels
Même si l’eau s’infiltre par le sol, il est possible d’agir vite pour protéger vos biens :
- Surélevez vos meubles, appareils électriques et objets fragiles pour éviter qu’ils ne soient touchés.
- Utilisez une pompe de relevage ou des seaux pour évacuer l’eau stagnante si le niveau reste bas.
- Placez des serviettes ou sacs de sable pour ralentir l’infiltration et contenir l’eau dans certaines zones.
3. Contacter rapidement votre assurance
Si votre maison est touchée par une inondation due à une remontée de nappe phréatique, il faut déclarer le sinistre sans tarder :
- Délai de déclaration : En général, vous avez 10 jours après la publication de l’arrêté de catastrophe naturelle au Journal Officiel.
- Quels documents fournir ?
- Photos et vidéos des dégâts (murs fissurés, meubles inondés, humidité sur les fondations).
- Factures des biens endommagés.
- Un rapport d’expert si nécessaire.
- Vérifiez votre contrat d’assurance habitation pour voir si vous êtes couvert par la garantie catastrophe naturelle.
4. Prendre des mesures pour limiter l’humidité
L’humidité peut causer des dommages durables à votre logement :
- Aérez dès que possible pour évacuer l’eau accumulée.
- Utilisez un déshumidificateur pour limiter l’apparition de moisissures.
- Nettoyez et désinfectez les surfaces en contact avec l’eau stagnante pour éviter les bactéries.
Plus vous agissez vite, plus vous limitez les dégâts et facilitez votre indemnisation par l’assurance.
Quels sont les risques liés à la remontée de nappe phréatique ?
Une remontée de nappe phréatique peut sembler anodine au premier abord, mais elle peut causer des dégâts importants sur une maison. Contrairement aux inondations classiques causées par des pluies torrentielles ou le débordement d’un cours d’eau, ce phénomène vient des eaux souterraines qui remontent lentement, fragilisant les fondations, les murs et le sol. Voici les principaux risques à connaître.
1. Inondation des sous-sols et des caves
Quand la nappe phréatique monte, l’eau s’infiltre par le vide sanitaire, les murs enterrés et les sols, transformant les sous-sols et les caves en véritables réservoirs d’eau.
➡ Conséquences :
- Dommages aux revêtements de sol (carrelage, parquet gonflé, moquette imbibée).
- Dégradation des murs et cloisons par l’humidité et le salpêtre.
- Électroménager et stockages personnels touchés.
2. Affaissement du sol et fissures sur les murs
L’infiltration d’eau souterraine peut modifier la structure du terrain, entraînant un mouvement des fondations.
➡ Signes d’alerte :
- Fissures sur les murs porteurs et cloisons intérieures.
- Affaissement du sol dans certaines pièces.
- Difficulté à ouvrir ou fermer les portes et fenêtres à cause du mouvement du bâti.
Si ces dégâts apparaissent, une expertise immobilière est fortement recommandée pour évaluer la stabilité du bâtiment.
3. Développement de l’humidité et des moisissures
Même si l’eau ne stagne pas dans la maison, elle peut s’infiltrer lentement et provoquer un excès d’humidité dans les murs, le plafond et les planchers.
➡ Dangers :
- Apparition de moisissures et de champignons nocifs pour la santé.
- Dégradation des peintures, papiers peints et enduits.
- Odeurs désagréables et air intérieur de mauvaise qualité.
4. Problèmes d’assainissement et de canalisation
Une remontée d’eau souterraine peut saturer les réseaux d’évacuation et provoquer un refoulement des eaux usées.
➡ Risques possibles :
- Débordement des toilettes et évier.
- Contamination de l’eau potable si l’assainissement est défectueux.
- Mauvaises odeurs persistantes.
5. Impact sur la valeur du bien immobilier
Les maisons situées en zone inondable ou touchées par une remontée de nappe peuvent voir leur valeur immobilière baisser.
➡ Conséquences :
- Diminution de l’attractivité du bien en cas de revente.
- Augmentation des primes d’assurance habitation.
- Obligation d’effectuer des travaux coûteux pour limiter les infiltrations d’eau.
Pourquoi c’est important ?
Connaître ces risques permet d’agir en prévention et de vérifier son contrat d’assurance habitation pour anticiper une éventuelle prise en charge des dommages.
Si une remontée de nappe phréatique endommage votre maison, l’assurance habitation peut-elle couvrir les dégâts ? C’est ce qu’on va voir dans la prochaine partie.
Quelle couverture d’assurance en cas de remontée de nappe phréatique ?
Quand une remontée de nappe phréatique inonde une maison, la question de l’indemnisation se pose immédiatement. Est-ce que l’assurance habitation prend en charge ces dégâts ? La réponse dépend de plusieurs facteurs : la nature du sinistre, les garanties du contrat d’assurance et l’éventuelle reconnaissance de catastrophe naturelle. Voyons ensemble ce que couvre l’assurance et quelles sont les conditions pour être indemnisé.
1. L’assurance habitation couvre-t-elle une remontée de nappe phréatique ?
Une inondation causée par une remontée de nappe phréatique n’est pas systématiquement couverte. Contrairement aux dégâts causés par une fuite d’eau ou un débordement de rivière, les assurances sont plus strictes sur ce type d’événement.
Ce qui est souvent couvert :
- Si la remontée de nappe est reconnue comme une catastrophe naturelle, l’assurance multirisque habitation peut indemniser les dommages matériels.
- Les biens mobiliers (meubles, électroménager, objets de valeur) endommagés.
- Les travaux de réparation des murs, sols et fondations si les infiltrations ont causé des fissures ou affaissements.
Ce qui ne l’est pas toujours :
- Une remontée lente non liée à un événement météorologique exceptionnel.
- L’humidité persistante qui se développe sans dégâts directs.
- Certains aménagements extérieurs comme les jardins, piscines ou terrasses.
2. La garantie catastrophe naturelle : une condition clé pour l’indemnisation
Une remontée de nappe phréatique peut être considérée comme une catastrophe naturelle, mais uniquement si un arrêté interministériel est publié dans le Journal Officiel.
Que faut-il pour être reconnu en catastrophe naturelle ?
- Un événement exceptionnel imputable aux conditions météorologiques (fortes pluies, crue souterraine).
- Une demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle par la commune.
- Une publication officielle de l’arrêté dans un délai de 18 mois après l’événement.
Sans cet arrêté, l’assureur peut refuser l’indemnisation, considérant la remontée de nappe comme un phénomène naturel normal.
3. Comment être indemnisé en cas de sinistre ?
Si votre maison a été touchée, voici les étapes à suivre pour maximiser vos chances d’être pris en charge.
Déclarer le sinistre rapidement
- Délai : Vous avez 10 jours après la publication de l’arrêté de catastrophe naturelle pour envoyer une déclaration à votre assureur.
- Faites-le par lettre recommandée avec accusé de réception.
Fournir des preuves des dommages
- Prenez des photos et vidéos des dégâts (murs fissurés, humidité, meubles endommagés).
- Rassemblez les factures des biens détruits pour évaluer le montant de l’indemnisation.
- Faites établir un rapport d’expert si nécessaire pour prouver l’origine du sinistre.
Attendre l’évaluation de l’assureur
- Une fois la déclaration envoyée, un expert mandaté par l’assurance peut se déplacer pour constater les dégâts.
- En fonction des garanties souscrites, l’assurance prendra en charge une partie ou la totalité des réparations.
Les exclusions possibles
- Certains contrats d’assurance habitation excluent les dommages causés par des infiltrations lentes.
- Si vous habitez en zone inondable, l’assureur peut imposer une franchise plus élevée ou des exclusions spécifiques.
- Les travaux de prévention (drainage, pompes de relevage) ne sont généralement pas remboursés.
Si l’assurance refuse l’indemnisation, il est possible de contester la décision avec l’aide d’un expert indépendant ou d’un médiateur d’assurance.
Comment prévenir les risques d’inondation dans votre maison ?
Une remontée de nappe phréatique peut être imprévisible, mais il est possible de limiter les dégâts en anticipant et garantir une prévention du risque. Certains aménagements et gestes permettent de réduire l’impact des infiltrations d’eau et de mieux protéger votre maison. Voici les solutions à mettre en place pour éviter une inondation liée à une montée des eaux souterraines.
1. Aménagements et équipements à mettre en place
Une maison bien préparée peut mieux résister à une remontée d’eau souterraine. Certaines installations techniques permettent de limiter l’infiltration de l’eau et d’évacuer l’excédent d’humidité.
Les solutions à privilégier :
- Installer un système de drainage autour des fondations pour éviter que l’eau ne s’accumule sous la maison.
- Mettre en place un vide sanitaire sous la maison pour empêcher l’eau d’atteindre directement les murs et le sol.
- Utiliser une pompe de relevage pour évacuer l’eau en cas d’inondation du sous-sol ou de la cave.
- Renforcer l’étanchéité des murs et du sol avec des enduits hydrofuges et des membranes imperméables.
- Vérifier les systèmes d’évacuation des eaux pluviales pour éviter que l’eau stagnante n’aggrave la situation.
Ces mesures permettent de limiter les risques, mais ne garantissent pas une protection totale si la nappe phréatique monte rapidement.
2. Bonnes pratiques pour limiter les dégâts
En complément des aménagements techniques, certains gestes simples peuvent aider à protéger votre maison et à réagir rapidement en cas de montée des eaux.
À faire en prévention :
- Surveiller régulièrement le niveau de la nappe phréatique, surtout si vous habitez en zone inondable.
- Entretenir les canalisations et le système d’assainissement pour éviter que l’eau ne s’infiltre par les évacuations.
- Éviter les constructions trop enterrées (caves, garages souterrains) si votre terrain est sujet aux remontées d’eau.
- Stocker les objets fragiles en hauteur dans les caves et sous-sols pour éviter les pertes en cas d’infiltration.
En cas d’alerte :
- Débrancher les appareils électriques situés dans les parties basses de la maison.
- Préparer des sacs de sable ou des bâches pour limiter l’entrée de l’eau.
- Anticiper une éventuelle évacuation si le niveau de l’eau continue de monter.
3. Le rôle du plan de prévention des risques d’inondation (PPRI)
Certaines communes classées en zones inondables mettent en place un Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI). Ce document réglemente la construction et l’aménagement des habitations pour limiter l’exposition aux remontées de nappes phréatiques.
Ce que le PPRI peut imposer :
- L’interdiction de construire dans certaines zones à risque.
- L’obligation d’installer des dispositifs de protection comme des vannes anti-retour ou des systèmes de drainage.
- Des règles spécifiques pour l’aménagement des sous-sols et des garages en zone inondable.
Consulter le PPRI de votre commune permet d’anticiper les risques et de vérifier si votre maison est concernée par des restrictions ou des obligations en matière de prévention.
Prévenir les inondations est essentiel, mais si votre maison est malgré tout touchée, il est important de connaître les aides disponibles après un sinistre.
Quelles aides sont disponibles après une inondation ?
Après une inondation causée par une remontée de nappe phréatique, les dégâts peuvent être lourds (comme les dégâts des eaux) et le retour à la normale peut prendre du temps. Heureusement, plusieurs aides financières et dispositifs d’accompagnement existent pour aider les sinistrés à faire face aux réparations et aux pertes subies. Voici les principales solutions disponibles après un sinistre.
1. Les aides financières après un sinistre
Si votre commune est reconnue en état de catastrophe naturelle, plusieurs dispositifs peuvent vous aider à couvrir une partie des frais de remise en état.
Les principales aides disponibles :
- L’indemnisation par l’assurance habitation :
- Si votre contrat inclut une garantie catastrophe naturelle, votre assurance prendra en charge les dommages matériels et, dans certains cas, les frais de relogement temporaire.
- La déclaration doit être faite dans les 10 jours suivant la publication de l’arrêté de catastrophe naturelle au Journal Officiel.
- Le Fonds de Solidarité pour les Catastrophes Naturelles (FSCN) :
- Si vous n’êtes pas couvert par une assurance ou si les indemnisations sont insuffisantes, vous pouvez solliciter une aide exceptionnelle auprès de votre préfecture.
- Cette aide est attribuée en fonction de la gravité des dégâts et de la situation financière des sinistrés.
- Les aides de la commune ou du département :
- Certaines collectivités locales mettent en place des dispositifs de soutien pour aider les habitants touchés par des inondations.
- Cela peut prendre la forme de subventions pour les travaux de rénovation ou d’une prise en charge partielle des frais d’évacuation et de nettoyage.
2. Comment bénéficier de ces aides ?
Pour obtenir une aide financière après une inondation, plusieurs démarches doivent être effectuées rapidement.
Les étapes à suivre :
- Faire constater les dégâts
- Prenez des photos et vidéos des dommages pour constituer un dossier solide.
- Faites établir un devis de réparation par des professionnels.
- Déposer une demande d’indemnisation
- Contactez votre assureur pour déclencher le processus d’indemnisation.
- Adressez une demande d’aide financière aux organismes concernés (préfecture, mairie, conseil départemental).
- Respecter les délais de dépôt des dossiers
- Pour l’assurance habitation : 10 jours après la publication de l’arrêté de catastrophe naturelle.
- Pour le Fonds de Solidarité : les délais varient selon les préfectures, il est recommandé de se renseigner dès que possible.
- Préparer les justificatifs nécessaires
- Factures des réparations déjà engagées.
- Attestations de sinistre délivrées par l’assurance ou la mairie.
- Documents d’identité et justificatif de domicile.
3. Relogement et accompagnement après une inondation
Si votre maison est inhabitable après une remontée de nappe phréatique, des solutions existent pour vous héberger temporairement.
Les dispositifs de relogement :
- Aide au logement d’urgence : certaines mairies ou préfectures proposent un hébergement provisoire en hôtel ou en centre d’accueil.
- Prise en charge par l’assurance : si votre contrat d’assurance habitation inclut une garantie frais de relogement, vous pouvez être indemnisé pour la location d’un logement temporaire.
- Soutien des associations et organismes humanitaires : certaines structures comme la Croix-Rouge ou le Secours Populaire peuvent aider à trouver une solution de logement et fournir des biens de première nécessité.
Une fois les urgences gérées, il sera important de penser aux travaux de prévention pour éviter qu’une remontée de nappe phréatique ne cause à nouveau des dégâts dans votre maison.
Comment déclarer un sinistre d’inondation ?
Si votre maison a subi des dégâts à cause d’une remontée de nappe phréatique, il est essentiel de déclarer le sinistre rapidement à votre assureur. Une déclaration bien faite avec les bons justificatifs augmente vos chances d’être indemnisé rapidement et sans complication. Voici les étapes à suivre.
1. Respecter les délais de déclaration
Le délai pour déclarer un sinistre dépend du contexte :
- Si l’inondation est reconnue comme une catastrophe naturelle : Vous avez 10 jours après la publication de l’arrêté de catastrophe naturelle au Journal Officiel pour envoyer votre déclaration à votre assureur.
- Si l’inondation n’est pas reconnue comme catastrophe naturelle : Vous devez déclarer le sinistre dans les 5 jours ouvrés suivant les dégâts.
Il est important de ne pas attendre car un retard peut entraîner un refus d’indemnisation.
2. Contacter son assurance habitation
La déclaration doit être envoyée par écrit, idéalement par lettre recommandée avec accusé de réception, mais certains assureurs acceptent également :
- Une déclaration en ligne via l’espace client
- Un appel téléphonique avec confirmation écrite
- Un passage en agence avec remise de documents en main propre
Dans votre courrier ou votre déclaration, précisez :
- Vos coordonnées complètes et votre numéro de contrat d’assurance habitation
- La date et l’heure du sinistre
- La cause de l’inondation (remontée de nappe phréatique)
- Une description des dégâts constatés
3. Rassembler les justificatifs nécessaires
Pour maximiser vos chances d’être indemnisé, il est crucial de fournir des preuves des dommages.
À inclure dans votre dossier :
- Photos et vidéos des dégâts (murs fissurés, meubles inondés, humidité sur les plafonds, équipements endommagés)
- Factures des biens abîmés pour justifier leur valeur
- Rapport d’un expert si nécessaire, notamment en cas de fissures ou d’affaissement du sol
- Articles de presse ou documents officiels prouvant l’événement climatique à l’origine de l’inondation
Plus votre dossier est complet, plus l’assurance traitera rapidement votre indemnisation.
4. Attendre l’évaluation et le remboursement
Une fois la déclaration faite, votre assureur peut :
- Envoyer un expert sur place pour évaluer les dégâts et vérifier la cause du sinistre.
- Demander des documents complémentaires si besoin.
- Proposer un montant d’indemnisation, selon votre contrat et la garantie souscrite.
Les délais de remboursement varient, mais en cas de catastrophe naturelle reconnue, l’assurance doit verser une avance sous 30 jours et l’indemnisation complète sous 3 mois maximum.
5. Que faire en cas de refus ou d’indemnisation insuffisante ?
Si votre assureur refuse d’indemniser les dégâts liés à la remontée de nappe phréatique ou si le montant proposé est insuffisant, vous pouvez :
- Contester la décision en envoyant une lettre argumentée à votre assurance.
- Demander une contre-expertise, réalisée par un expert indépendant.
- Saisir le médiateur des assurances, qui peut aider à trouver une solution amiable.
- Engager des démarches juridiques en dernier recours, notamment si l’assureur ne respecte pas ses obligations.
Une déclaration bien préparée et envoyée dans les délais permet d’éviter des litiges et d’obtenir une indemnisation plus rapide.
Quels dommages causés par la remontée de nappe phréatique ?
Une remontée de nappe phréatique peut provoquer des dégâts importants sur une maison, parfois bien plus insidieux qu’une inondation classique. L’eau qui s’infiltre lentement à travers le sol et les fondations peut fragiliser la structure du bâtiment, provoquer des fissures et rendre l’air intérieur malsain. Voici les principaux dommages à surveiller après un tel sinistre.
1. Dégâts matériels visibles sur la maison
Lorsque l’eau remonte par le sol, elle sature les fondations et les murs, entraînant des dégradations qui peuvent s’aggraver avec le temps.
Les signes les plus courants :
- Fissures sur les murs et les sols : L’humidité provoque des tensions sur les structures, ce qui peut entraîner des fissures visibles sur les murs intérieurs et extérieurs.
- Affaissement du terrain et instabilité des fondations : Un sol trop imbibé d’eau devient instable, ce qui peut causer un affaissement du terrain et une détérioration des fondations.
- Déformation des planchers et des parquets : L’humidité fait gonfler le bois et peut décoller les revêtements de sol comme le carrelage ou le lino.
- Détérioration des peintures et enduits : L’humidité décolle la peinture, forme des cloques et dégrade les revêtements muraux.
Ces dégâts peuvent être coûteux à réparer et nécessitent souvent l’intervention d’un expert en bâtiment pour évaluer l’état du logement.
2. Humidité excessive et moisissures
Même si l’eau ne stagne pas directement dans la maison, l’humidité persistante peut entraîner des problèmes à long terme.
Les conséquences à surveiller :
- Apparition de moisissures sur les murs, plafonds et meubles.
- Mauvaise qualité de l’air intérieur, ce qui peut aggraver des problèmes respiratoires comme l’asthme ou les allergies.
- Odeurs persistantes de moisi, difficiles à éliminer sans une ventilation adaptée.
- Dégradation des meubles et textiles, qui absorbent l’humidité et développent des champignons.
Dans les cas les plus graves, un traitement anti-humidité peut être nécessaire pour protéger durablement la maison.
3. Problèmes électriques et sanitaires
Une inondation par remontée de nappe phréatique peut également perturber l’installation électrique et l’évacuation des eaux usées.
Les risques :
- Court-circuits et dysfonctionnements électriques si l’eau atteint les prises et les câblages.
- Débordement des canalisations si les réseaux d’évacuation sont saturés par l’excès d’eau souterraine.
- Infiltration d’eau dans les caves et garages, rendant inutilisables certains appareils électroménagers ou installations de chauffage.
Avant de réutiliser les équipements électriques après une inondation, il est recommandé de faire vérifier l’installation par un professionnel qualifié.
4. Impact sur la structure du bâtiment à long terme
Même après le retrait de l’eau, une remontée de nappe phréatique peut laisser des séquelles structurelles importantes sur la maison.
Ce qu’il faut surveiller sur le long terme :
- Stabilité des fondations : Un sol trop imbibé peut continuer à se tasser ou se fragiliser avec le temps.
- Usure des matériaux de construction : Certaines briques ou bétons poreux peuvent perdre en résistance s’ils sont régulièrement exposés à l’humidité.
- Diminution de la valeur du bien immobilier : Une maison ayant subi plusieurs infiltrations peut être plus difficile à vendre ou à assurer.
5. Risques sanitaires pour les occupants
Outre les dégâts matériels, une maison inondée par une remontée de nappe phréatique peut avoir des conséquences sur la santé des habitants.
Les principaux risques :
- Problèmes respiratoires liés aux moisissures et aux champignons.
- Irritations de la peau causées par l’humidité excessive et la prolifération bactérienne.
- Fatigue et stress liés à un environnement humide et insalubre.
Si l’humidité reste persistante, il peut être nécessaire de mettre en place des solutions de ventilation et de déshumidification pour assainir l’air intérieur.
Comment agir face aux dégâts ?
Après une remontée de nappe phréatique, il est important de réagir vite pour limiter les dégâts et éviter qu’ils ne s’aggravent.
- Faire constater les dommages par un expert pour évaluer l’ampleur des réparations nécessaires.
- Aérer et assécher les pièces inondées avec des ventilateurs et déshumidificateurs.
- Nettoyer et désinfecter les surfaces touchées pour éviter la prolifération des moisissures.
- Prévoir des travaux d’isolation et d’étanchéité pour éviter qu’un nouveau sinistre ne survienne.
Une fois les dégâts identifiés, il faudra vérifier les conditions de couverture de l’assurance habitation pour savoir quelles réparations peuvent être prises en charge.
Conclusion : Anticiper et se protéger face aux remontées de nappes phréatiques
Une remontée de nappe phréatique peut causer des dommages importants sur une maison, allant de l’inondation des sous-sols aux fissures structurelles et aux problèmes d’humidité persistante. Si ce type de sinistre peut être pris en charge par l’assurance habitation, il est essentiel de respecter certaines conditions, notamment la reconnaissance de catastrophe naturelle par un arrêté interministériel.
Pour minimiser les risques et éviter des pertes financières, il est recommandé de :
- Vérifier son contrat d’assurance pour s’assurer que la garantie catastrophe naturelle est bien incluse.
- Déclarer rapidement le sinistre et fournir des justificatifs solides pour faciliter l’indemnisation.
- Mettre en place des mesures de prévention, comme un système de drainage, un vide sanitaire ou encore l’étanchéité des fondations.
- Se renseigner sur les aides financières disponibles, notamment celles des collectivités locales et du Fonds de Solidarité pour les Catastrophes Naturelles.
Même si une remontée de nappe phréatique est un phénomène naturel difficile à prévoir, une bonne préparation et une réaction rapide permettent de limiter les dégâts et de faciliter la reconstruction après une inondation.
Si vous habitez dans une zone inondable ou que vous avez déjà été confronté à ce type de sinistre, anticipez dès maintenant en adaptant votre maison et en choisissant un contrat d’assurance habitation adapté.