Besoin de louer une partie de ton logement pour alléger ton loyer ? Ou peut-être que tu pars en voyage et souhaites rentabiliser ton appartement en ton absence ?
La sous-location peut sembler être une solution idéale, mais elle est strictement encadrée par la loi. En France, un locataire ne peut pas sous-louer son logement librement sans respecter certaines conditions.
Alors, est-ce légal ? Quelles démarches faut-il suivre ? Quels sont les risques en cas d’infraction ? Dans cet article, on fait le point sur ce que tu dois savoir avant de te lancer.

Sommaire
La sous-location en France : une pratique encadrée
La sous-location peut sembler une solution idéale pour alléger son loyer, optimiser l’occupation d’un logement ou encore générer un revenu complémentaire. Pourtant, cette pratique est loin d’être libre et repose sur un cadre juridique strict. Un locataire ne peut pas sous-louer son appartement sans respecter certaines conditions légales. Dans cette partie, on va voir ce qu’implique réellement la sous-location en France et dans quels cas elle est autorisée.
Définition et principes de la sous-location
La sous-location, c’est lorsqu’un locataire principal met son logement, ou une partie du logement, à disposition d’un tiers en échange d’un loyer. Cela signifie que la personne qui occupe l’appartement ne paye pas directement le propriétaire bailleur, mais verse son loyer au locataire en titre.
Quelques points à retenir :
- La sous-location ne transfère pas les droits du bail principal au sous-locataire. Le locataire principal reste responsable du paiement du loyer, des charges et du respect du contrat de bail.
- Le sous-locataire ne bénéficie pas des mêmes protections qu’un locataire classique. Il peut être expulsé à tout moment si la sous-location est illégale ou si le bail principal prend fin.
- La sous-location peut concerner un logement entier ou une seule pièce, mais les règles restent les mêmes : elle est interdite sans accord du propriétaire.
Un cadre juridique strict : ce que dit la loi
En France, la sous-location est interdite par défaut, sauf si le propriétaire du logement donne son accord écrit. Cette règle est inscrite dans l’article 8 de la loi du 6 juillet 1989, qui encadre les locations du secteur privé.
Les conditions légales à respecter :
- Obtenir une autorisation écrite du propriétaire
- Cette autorisation doit préciser si la sous-location concerne tout le logement ou une partie du logement.
- Elle doit aussi fixer le montant du loyer demandé au sous-locataire, qui ne peut pas dépasser celui payé par le locataire principal.
- Fournir une copie du bail en cours au sous-locataire
- Cela permet au sous-locataire de connaître les droits et obligations liés au logement.
- Il est important d’être transparent pour éviter tout litige.
- Respecter la réglementation sur les logements sociaux et Airbnb
- Sous-louer un logement social est interdit, sauf dans des cas très spécifiques (hébergement d’une personne de plus de 60 ans ou en situation de handicap).
- Pour la sous-location sur Airbnb, des règles strictes s’appliquent : certaines villes imposent une déclaration préalable, voire une autorisation de la mairie.
Sous-location légale vs sous-location illégale : les différences
Critères | Sous-location légale | Sous-location illégale |
---|---|---|
Accord du propriétaire | Obligatoire | Non obtenu |
Montant du loyer | Ne dépasse pas le loyer principal | Peut être supérieur, donc illégal |
Droits du sous-locataire | Définis et encadrés | Fragiles, risque d’expulsion |
Recours en cas de litige | Oui, possible juridiquement | Non, situation illégale |
Sanctions possibles | Aucune si tout est en règle | Risque de résiliation du bail, condamnation financière |
En résumé, sous-louer son appartement n’est pas impossible, mais cela demande une autorisation et le respect de certaines règles strictes. Dans la prochaine section, on verra dans quels cas un locataire peut sous-louer son logement et quelles démarches entreprendre pour rester dans la légalité.
Sous-louer son appartement : dans quels cas est-ce légal ?
La sous-location est une pratique réglementée qui n’est autorisée que sous certaines conditions précises. Avant de te lancer, il est essentiel de comprendre dans quels cas elle est légale et quelles démarches sont nécessaires pour rester dans les règles.
L’autorisation écrite du propriétaire : une condition incontournable
En France, la sous-location est interdite sans accord du propriétaire bailleur. Cette autorisation écrite est obligatoire et doit contenir plusieurs éléments clés :
- La confirmation explicite que la sous-location est autorisée.
- La durée et les conditions (location saisonnière, location de longue durée, etc.).
- Le montant du loyer demandé au sous-locataire, qui ne peut pas être supérieur à celui payé par le locataire principal.
Si cette autorisation n’est pas obtenue, la sous-location est considérée comme illégale et peut entraîner des sanctions (on y reviendra plus loin).
Comment obtenir cet accord ?
- Rédiger une demande écrite au propriétaire du logement, en précisant les motifs de la sous-location et les conditions prévues.
- Envoyer cette demande en lettre recommandée avec accusé de réception, afin d’avoir une preuve de la demande.
- Attendre la réponse du propriétaire : celui-ci n’est pas obligé d’accepter et peut refuser sans justification.
Si le bailleur donne son accord, le locataire devra transmettre une copie du bail au sous-locataire pour assurer la transparence.
Peut-on sous-louer un logement meublé ou vide ?
La réglementation diffère selon le type de location principale :
- Logement meublé : La sous-location peut être plus souple, mais elle reste soumise aux mêmes règles d’autorisation.
- Logement vide : Souvent soumis à des contrats plus stricts, nécessitant une autorisation formelle et le respect des obligations du bail principal.
Cas particuliers :
- Logement social : La sous-location est interdite, sauf pour une personne âgée de plus de 60 ans ou en situation de handicap.
- Airbnb et plateformes de location courte durée : Certaines villes imposent une déclaration préalable et un plafonnement de la durée de location.
Quelles sont les obligations du locataire principal ?
Si la sous-location est autorisée, le locataire principal doit :
✔ Continuer à payer son loyer au propriétaire, même si le sous-locataire ne le paie pas.
✔ Respecter les conditions du bail initial et veiller à ce que le logement ne soit pas détérioré.
✔ Transmettre un contrat de sous-location écrit au sous-locataire, précisant la durée, le montant du loyer, et les conditions d’occupation.
Quels sont les risques d’une sous-location illégale ?
Si la sous-location peut sembler être une bonne idée pour alléger ses dépenses ou rentabiliser un logement inoccupé, ignorer la réglementation peut coûter cher. En cas de non-respect des règles, le locataire principal comme le sous-locataire s’exposent à des sanctions légales et financières. Voyons ensemble les risques encourus et les conséquences possibles.
Sanctions pour le locataire en cas de sous-location interdite
Lorsqu’un locataire sous-loue sans l’accord écrit du propriétaire, il enfreint les obligations légales du bail. Cela peut entraîner :
- La résiliation du bail : Le propriétaire bailleur peut demander la résiliation du contrat de location devant un tribunal. Si la demande est acceptée, le locataire risque l’expulsion.
- L’obligation de rembourser les loyers perçus : Si la sous-location est jugée illégale, le propriétaire peut exiger que le locataire principal lui reverse tous les loyers qu’il a perçus auprès du sous-locataire.
- Des dommages et intérêts : Si la sous-location a causé un préjudice au propriétaire du logement (nuisances, dégradations, non-respect du bail), celui-ci peut demander une indemnisation en justice.
- Des poursuites judiciaires : Dans certains cas, notamment lorsque la sous-location concerne des logements sociaux ou des locations touristiques non déclarées, le locataire principal peut être condamné à des amendes.
⚠ Exemple concret : Un locataire qui sous-loue son appartement sur Airbnb sans autorisation peut être sanctionné par son bailleur et par la mairie si des réglementations locales s’appliquent (plafond de location courte durée, obligation d’enregistrement).
Que risque le sous-locataire ?
Si le locataire principal s’expose à des sanctions lourdes, le sous-locataire peut lui aussi rencontrer de sérieux problèmes.
- Aucun droit au maintien dans le logement : En cas de résiliation du bail principal, le sous-locataire doit quitter les lieux immédiatement, sans aucun recours légal.
- Perte de la caution et des loyers versés : Si la sous-location est annulée, il peut être difficile, voire impossible, de récupérer les sommes déjà payées au locataire principal.
- Absence de protection juridique : Contrairement à un locataire classique, un sous-locataire en situation illégale ne bénéficie pas des droits du bail d’habitation (préavis, protection contre l’expulsion, etc.).
Les risques spécifiques aux sous-locations via Airbnb et plateformes de location courte durée
La sous-location via des plateformes comme Airbnb ou Booking est particulièrement surveillée par les mairies et les syndics de copropriété. Voici les principaux risques :
- Amendes pour non-respect des réglementations locales : Dans des villes comme Paris ou Lyon, louer son logement sur Airbnb sans déclaration peut entraîner des amendes allant jusqu’à 50 000€.
- Sanctions de la plateforme : Airbnb peut suspendre ou fermer un compte si des plaintes sont déposées par le propriétaire ou les voisins.
- Actions en justice du propriétaire : Le propriétaire peut engager une procédure judiciaire pour résiliation de bail et demande de dommages et intérêts.
Comment sous-louer en toute légalité ?
Si la sous-location est une pratique strictement encadrée, elle n’est pas pour autant impossible. Pour éviter les sanctions et garantir une relation saine avec le propriétaire et le sous-locataire, certaines étapes doivent être suivies scrupuleusement. Voici comment sous-louer légalement et sécuriser cette démarche.
Rédiger un contrat de sous-location clair et précis
Un contrat de sous-location est indispensable pour encadrer la relation entre le locataire principal et le sous-locataire. Il permet d’éviter les litiges et de fixer les droits et obligations de chacun.
Les éléments essentiels à inclure dans le contrat :
✔ Identité des parties : nom et coordonnées du locataire principal et du sous-locataire.
✔ Durée de la sous-location : doit être inférieure ou égale à la durée restante du bail principal.
✔ Montant du loyer : ne doit pas dépasser celui payé par le locataire principal au propriétaire.
✔ Dépôt de garantie (caution) : facultatif mais conseillé pour couvrir d’éventuels dégâts.
✔ Obligations du sous-locataire : respect du logement, paiement du loyer, entretien courant.
✔ Autorisation écrite du propriétaire : à annexer au contrat.
Faire valider la sous-location par le propriétaire
Obtenir l’accord écrit du propriétaire est obligatoire pour éviter tout risque de résiliation du bail. Cette autorisation peut être obtenue en suivant ces étapes :
- Rédiger une demande écrite claire et détaillée en expliquant les motifs de la sous-location et les conditions prévues (durée, montant du loyer, identité du sous-locataire).
- Envoyer cette demande en lettre recommandée avec accusé de réception pour conserver une preuve.
- Joindre une copie du bail initial pour que le propriétaire puisse vérifier les conditions.
- Attendre la réponse du propriétaire qui est en droit d’accepter ou de refuser sans justification.
⚠ Attention : Si le propriétaire refuse, la sous-location ne peut pas avoir lieu légalement.
Déclarer la sous-location et respecter les obligations fiscales
En France, une sous-location génère des revenus qui peuvent être soumis à imposition. Il est donc essentiel de respecter les obligations fiscales associées.
- Déclaration des revenus de sous-location : Si le locataire principal perçoit un loyer, celui-ci peut être imposable en fonction du montant et du type de location.
- Numéro SIRET pour Airbnb : Si la sous-location concerne une location meublée de courte durée, un enregistrement en mairie peut être requis dans certaines villes.
Quelles taxes peuvent s’appliquer ?
✔ Impôt sur le revenu : si le montant des loyers dépasse un seuil défini.
✔ Taxe de séjour : pour les sous-locations touristiques (Airbnb, Booking…).
✔ Contributions sociales : si la sous-location est une source de revenus régulière.
Cas particuliers : sous-location en logement social et via Airbnb
🔹 Sous-location en logement social : interdite, sauf pour une personne âgée de plus de 60 ans ou en situation de handicap. Toute autre sous-location peut entraîner une expulsion et des sanctions financières.
🔹 Sous-location via Airbnb et plateformes touristiques :
- Certaines villes comme Paris, Lyon ou Nice limitent la durée maximale de sous-location (souvent 120 jours par an).
- Une déclaration préalable en mairie est parfois obligatoire.
- Des sanctions financières importantes peuvent s’appliquer en cas de non-respect des règles.
Récapitulatif des étapes pour sous-louer légalement
✔ Obtenir une autorisation écrite du propriétaire.
✔ Rédiger un contrat de sous-location clair et précis.
✔ Respecter le montant maximal du loyer autorisé.
✔ Déclarer les revenus perçus aux impôts.
✔ Vérifier les règles locales si la sous-location concerne une location touristique.
Quelles sont les conséquences d’une sous-location non autorisée ?
Sous-louer un logement sans respecter les règles peut avoir de graves conséquences pour le locataire principal, mais aussi pour le sous-locataire. En cas de sous-location non autorisée, des sanctions peuvent être appliquées, allant de la résiliation du bail à des condamnations financières. Voici ce qu’il faut savoir sur les risques encourus.
Résiliation du bail et expulsion du locataire
Lorsque le propriétaire bailleur découvre une sous-location illégale, il peut demander la résiliation immédiate du bail.
Comment cela se passe-t-il ?
- Mise en demeure du locataire : Le propriétaire envoie une lettre recommandée pour exiger l’arrêt immédiat de la sous-location.
- Saisine du tribunal : Si la sous-location continue, le propriétaire peut saisir la justice pour demander l’expulsion du locataire principal.
- Décision du juge : Le juge peut prononcer la résiliation du bail et ordonner l’expulsion du locataire, parfois sans délai de préavis.
⚠ Exemple concret : Un locataire qui sous-loue son appartement sans autorisation écrite risque de perdre son logement du jour au lendemain et de devoir rembourser les loyers perçus.
Sanctions financières et remboursement des loyers perçus
En cas de sous-location illégale, le locataire principal peut être condamné à rembourser l’intégralité des loyers qu’il a perçus auprès du sous-locataire.
- Le propriétaire peut exiger que tous les loyers versés soient restitués.
- Si un préjudice est prouvé, des dommages et intérêts peuvent s’ajouter.
- Dans certains cas, des amendes peuvent être prononcées.
Exemple : Dans une affaire jugée par la Cour de cassation en 2018, un locataire qui sous-louait son appartement sur Airbnb sans autorisation a été condamné à rembourser plus de 46 000€ à son propriétaire.
Que risque le sous-locataire ?
Le sous-locataire, lui aussi, peut se retrouver dans une situation précaire si la sous-location est illégale.
- Expulsion immédiate sans recours : Si le bail principal est résilié, le sous-locataire doit quitter les lieux sans préavis.
- Perte de la caution et des loyers versés : En cas de litige, récupérer les sommes avancées peut être très compliqué.
- Aucune protection juridique : Contrairement à un locataire classique, le sous-locataire ne bénéficie d’aucune garantie en cas de conflit.
Conséquences spécifiques pour les locations touristiques (Airbnb, Booking, etc.)
Si la sous-location est effectuée via Airbnb ou une plateforme de location saisonnière, des sanctions supplémentaires peuvent s’ajouter :
- Amendes administratives : Certaines villes imposent des sanctions allant jusqu’à 50 000€ pour les sous-locations illégales.
- Blocage du compte Airbnb : La plateforme peut supprimer l’annonce et suspendre l’hôte pour non-respect des conditions.
- Recours du propriétaire : Un propriétaire en colère peut exiger des dommages et intérêts pour non-respect du bail.
Comment régulariser une situation de sous-location illégale ?
Si la sous-location a été mise en place sans autorisation, voici comment éviter des conséquences trop lourdes :
✔ Demander immédiatement une autorisation écrite au propriétaire (même tardivement).
✔ Mettre fin à la sous-location le plus rapidement possible pour éviter une sanction judiciaire.
✔ Négocier avec le propriétaire : Certains propriétaires acceptent de légaliser la sous-location en contrepartie d’une augmentation du loyer ou d’un avenant au bail.
✔ Si le sous-locataire est concerné, lui proposer une alternative (relogement, remboursement partiel, etc.).
Peut-on sous-louer une partie du logement ?
Sous-louer un bien immobilier en totalité est une démarche réglementée, mais qu’en est-il lorsqu’on souhaite partager son espace avec un sous-locataire ? Il est possible de sous-louer une pièce du logement sous certaines conditions spécifiques. Cependant, cette alternative doit respecter des obligations légales et ne peut être exercée librement.
Sous-location partielle : un principe encadré par la loi
La sous-location d’une partie d’un bien suit les mêmes règles de sous-location qu’une sous-location complète. Cependant, elle peut être plus facilement acceptée par le propriétaire et offre une possibilité supplémentaire d’alléger les charges.
Les critères principaux à respecter sont les suivants :
✔ Une autorisation écrite du bailleur est toujours obligatoire.
✔ La surface habitable sous-louée ne doit pas dépasser un seuil raisonnable, garantissant que le locataire principal conserve la résidence principale.
✔ Le prix du loyer perçu ne doit jamais excéder celui payé pour l’ensemble du bien.
⚠ Interdiction légale : La sous-location partielle est exclue pour certains types de baux, comme ceux du parc public ou ceux bénéficiant d’un encadrement spécifique (loi Elan, loi Alur).
Les démarches à suivre pour sous-louer une partie de son bien
Avant de sous-louer une chambre, il est impératif de suivre certaines étapes administratives :
- Rédiger une demande d’autorisation destinée au bailleur, en précisant :
- La période concernée (sous-location temporaire ou continue).
- La surface de l’espace sous-loué.
- Le type de contrat proposé au sous-locataire.
- Envoyer cette demande par lettre recommandée avec avis de réception afin de garantir une preuve officielle.
- Obtenir une réponse écrite du propriétaire, dont le refus peut entraîner la résiliation du contrat en cas de non-respect.
- Signer un contrat de sous-location clair précisant :
- La durée du bail.
- Le prix du loyer à verser.
- L’obligation pour le sous-locataire de souscrire une assurance habitation.
Quelles sont les exceptions à cette règle ?
Il existe quelques exceptions où la sous-location partielle peut être plus encadrée, voire interdite :
🔹 Les logements sociaux : Sous-louer une pièce d’un logement HLM est strictement interdit, sauf si l’hébergement concerne une personne âgée de plus de 60 ans ou en situation de handicap.
🔹 La sous-location pour Airbnb : Si le bien est sous-loué pour de courtes périodes, des règles spécifiques s’appliquent, notamment l’inscription auprès du service public et l’obligation d’un accord du bailleur.
🔹 Les logements en colocation : Dans ce cas, les règles peuvent varier en fonction de la gestion du bail et de la nature du contrat signé entre les parties.
Quels risques pour une sous-location partielle non autorisée ?
Si la sous-location partielle est effectuée sans accord officiel, le locataire principal encourt plusieurs sanctions :
✔ Risque de condamnation à verser des dommages et intérêts au propriétaire.
✔ Possibilité d’expulsion, même si seule une pièce du logement a été sous-louée.
✔ Litiges avec le sous-locataire, qui pourrait être contraint de quitter les lieux sans préavis.
Quelles sont les obligations du locataire en cas de sous-location ?
Lorsqu’un locataire souhaite sous-louer son bien immobilier, il ne peut pas agir librement. Il doit respecter un certain nombre d’obligations légales et suivre une procédure stricte. Ces règles garantissent une gestion équitable entre le locataire principal, le propriétaire et le sous-locataire. Voici tout ce qu’il faut savoir pour rester dans la légalité.
Assurer la transparence avec le propriétaire
L’autorisation du propriétaire est une condition obligatoire pour sous-louer un bien. Cela signifie que le locataire principal doit :
✔ Envoyer une demande écrite sous forme de lettre recommandée avec avis de réception.
✔ Informer le bailleur de tous les détails de la sous-location :
- La durée du bail
- La surface habitable sous-louée
- Le prix du loyer versé par le sous-locataire
✔ Joindre une copie du contrat signé entre le locataire principal et le sous-locataire.
Ne pas respecter ces démarches peut entraîner la résiliation du bail principal et des sanctions financières.
Respecter le montant du loyer et les obligations financières
Le locataire principal ne peut pas fixer un prix du loyer supérieur à celui qu’il paye au bailleur. Cette règle s’applique même si le logement est meublé ou si la sous-location concerne une seule pièce.
De plus, le locataire principal reste responsable du paiement du loyer et des charges auprès du propriétaire. Si le sous-locataire cesse de payer, le locataire principal devra assumer seul les sommes dues.
⚠ Risque en cas d’infraction : Si un locataire dépasse le montant légal, il peut être condamné à verser des dommages et intérêts au sous-locataire.
Respecter l’état des lieux et les assurances
Pour garantir une gestion sans litiges, il est essentiel d’établir :
✔ Un état des lieux d’entrée et de sortie, rédigé en double exemplaire et signé par les deux parties.
✔ Une assurance habitation spécifique couvrant la responsabilité civile du sous-locataire.
💡 À noter : Certaines assurances imposent des conditions particulières en cas de sous-location partielle ou temporaire. Il est donc conseillé de vérifier les clauses du contrat avant de sous-louer.
Informer le sous-locataire de ses droits et obligations
Le sous-locataire doit être clairement informé des conditions de la sous-location. Le locataire principal doit donc lui fournir :
✔ Une copie du bail principal, pour qu’il connaisse les conditions d’occupation.
✔ Une copie de l’autorisation écrite du propriétaire.
✔ Un contrat de sous-location détaillé, précisant la période d’occupation et le loyer à payer.
Sans ces documents, la sous-location peut être annulée et le sous-locataire risque une expulsion sans recours.
Cas spécifiques : Airbnb et logement social
🔹 Sous-location via Airbnb :
- Certaines villes imposent une limite du nombre de jours où un bien peut être sous-loué.
- Une déclaration en mairie peut être nécessaire.
- Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions financières importantes.
🔹 Sous-location d’un logement social :
- Strictement interdite, sauf dans certains cas spécifiques (hébergement d’un senior ou d’une personne en situation de handicap).
- Si elle est découverte, elle peut entraîner l’expulsion immédiate du locataire principal.